La photo haute définition de tableaux ou d'œuvres d'art
Sur le papier, assembler une rangée de photos ou bien assembler plusieurs rangées / colonnes procède du même principe d'assemblage. Une photo panoramique n'est finalement qu'une photo dont le ratio hauteur / largeur est au moins supérieur à 2 : 1. La photo haute définition et plus particulièrement la photo de tableaux ou d'œuvres d'art n'est finalement qu'un cas particulier... avec ses particularités !

Prendre beaucoup de photos !
La première particularité de la photo haute définition spécifique à la reproduction d'œuvres d'art est liée au fait qu'il va falloir prendre de nombreuses rangées ET colonnes de photos.

Niveau de détails incroyable en prise de vue rapprochée avec un objectif macro ou un téléobjectif. (œuvre floutée car confidentielle).
Avec quelle focale ?
Puisqu'il s'agît de prendre en photo un niveau de détails très élevé et que l'on peut se rapprocher de la toile, on pense naturellement à un objectif macro ou, à tout le moins, un téléobjectif, entre 50 et 100 mm en 24 x 36 et un 120 mm macro en moyen-format.
Combien de photos ?
Cela va évidemment dépendre de votre projet et de la taille de la toile mais j'ai déjà assemblé plus de 1400 photos ensemble pour une seule mais grande toile ! Voici un exemple avec un petit tableau qui a tout de même nécéssité 280 photos :
Avec quelle projection géométrique ?
C'est une particularité de la photo haute définition de tableaux ou d'œuvres d'art à partir d'un logiciel d'assemblage panoramique : ce genre de photo doit être assemblée en projection rectilinéaire ! Certes, il s'agît d'un assemblage de très nombreuses images mais elles ont toutes été prises sous un faible angle de champ. À tel point qu'il est possible de procéder de deux façons différentes pour les prendre comme nous allons le voir maintenant.

Faut-il utiliser une tête panoramique ?
Pour photographier des tableaux, plats par définition, il est possible de choisir deux solutions :
- un rail coulissant sur deux axes afin de balayer le tableau en étant parfaitement parallèle à celui-ci,
- une tête panoramique sphérique + longue focale mais placée assez loin du tableau afin d'éviter les problèmes de parallaxe.
1 - Le rail coulissant sur deux axes
Les musées choisiront et construiront cette solution. Elle permet d'éviter les erreurs de parallaxe et ainsi, garder l'appareil photo toujours parfaitement parallèle au tableau photographié. De plus, chaque déplacement peut être contrôlé afin de faciliter l'assemblage par la suite en utilisant un modèle d'assemblage. Ce modèle d'assemblage a un avantage précieux : il peut positionner correctement deux photos consécutives qui n'auraient pas de points de contrôle (zones trop claires, aplats sans détails, etc.).
2 - Tête panoramique sphérique : manuelle ou motorisée
L'autre manière se rapproche davantage de la photo panoramique : on choisit un point de vue un peu plus lointain et on utilisera une focale plus longue. S'il semble évident que l'on privilégia une tête sphérique motorisée (Tête Nodal Ninja 6 Mecha ci-dessous), on pourrait tout de même réaliser un travail précis en étant bien concentré avec une tête manuelle comme la Nodal Ninja Ultimate M2 !


Attention à la projection géométrique utilisée !
Puisqu'il s'agît de photographier un objet ou un tableau et non d'un panorama large et étendu, on ne va évidemment pas utiliser les mêmes projections géométriques que pour prendre un panorama. En photo haute définition, on travaillera tout le temps en projection rectilinéaire. Elle seule permet de ne pas courber les lignes. 

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